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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 10:50

Certains investisseurs réservent un faible pourcentage de leur portefeuille au " love equity ", aux placements " amour " pour des petites sociétés, généralement cotées au Marché Libre ou sur ALTERNEXT, stimulés intellectuellement par les métiers de l'entreprise ou la personnalité des dirigeants. Mobilegov en fait certainement partie ; son métier est la sécurité : sa méthode l'exploitation de l'identifiant unique des périphériques à des fins d'authentification, voire d'accès. Peu d'informations filtrent sur ce type de société et leur rareté ne nous permet que de mieux qu'apprécier l'article que Jérôme DESVOUGES lui consacre dans l'hebdomaire 01 Informatique daté du 29 Mai.

Mobilegov propose 3 produits :

 

1 - Device Authenticor.

Il s'agit d'un logiciel client-serveur qui peut équiper quelques dizaines ou plusieurs milliers de postes, il interdit le branchement de périphériques non authentifiés, méthode plus souple et moins primaire que celle de certaines banques qui interdisent les ports USB ( contrôleurs ayant la visière de leur casquette à ras les sourcils ou pour d'autres motifs ).

Tous les appareils numériques possédent un identifiant unique, gravé lors de leur fabrication. Grâce à ce véritable ADN de la quincaillerie high-tech le système d'exploitation d'une machine vérifie qu'il dispose des pilotes adaptés à cet équipement. Device Authenticor dont la technologie est brevetée se sert de cet ADN numérique des composants pour authentifier tous les périphériques.

 

2 - SAWS ( Secured Access Web Service )

SAWS oblige la personne qui veut consulter une base de données de son entreprise de se connecter avec un périphérique numérique préalablement enregistré à la machine qui accède au service ( clé USB, appareil photo...). Le classique duo identifiant-mot de passe étant jugé parfois insuffisant pour protéger l'accès aux services web.

 

3 - clés USB de type U3.

Ces clés sont inutisables sur des machines qu'elles ne reconnaissent pas ( portables, postes fixes etc...)

 

( source Jérôme DESVOUGES, article dans 01 Informatique du 29/05/2008 )

 

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 10:42
   Mobilegov  ( une valeur du marché libre - FR0010662098 ) spécialisé dans les solutions logicielles de sécurité basées sur l'ADN numérique, a signé un contrat avec l'éditeur de sites internet iEurope basé à Paris.
   Les clients d'iEurope - en majorité des webmasters de PME, grâce à la solution SAWS, sont protégés contre les risques d'intrusion, d'indiscrétion et d'usurpation d'identité.
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SAWS permet d'authentifier un usager quel que soit son équipement : ordinateur fixe, portable ou téléphone mobile. 
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( source La Tribune du 12 mars 2009 )
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 11:09
La compagnie aérienne allemande Lufthansa et BNP Paribas Personal Finance ont lancé autour du programme de fidélité Miles & More
2 cartes co-brandées :
- Miles & More Mastercard,
- Miles & More GoldMastercard.
Ces cartes permettent de comptabiliser des points de fidélité - les miles - à chaque achat de billets sur les vols de la  Lufthansa et des compagnies membres  de la Star Alliance.
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( source : La Tribune du 10 mars 2009 )
 
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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 10:43
   Le 5 mars 2009 Absolute Software ( une société canadienne ) a lancé en Europe Computrace Mobile une solution anti-perte et antivol pour les BlackBerry de RIM ( une société également canadienne ).
   Computrace Mobile ( disponible depuis février 2009 au Canada et aux Etats-Unis ) est un tatouage qui émettant une information toutes les 30 minutes permet de localiser à distance le BlackBerry égaré, perdu, ou volé, si celui-ci ne peut être récupéré les données sont détruites.
   L'abonnement est de 14,95 € par an. Computrace Mobile est déjà disponible  sur Windows Mobile. Absolute Software est utilisé sur le PC par 4 millions d'abonnés dans le monde moyennant 30 € par an.
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- Chiffre d'affaires envisagé pour l'exercice en cours clos le 30 juin 2009 : entre 70 et 75 millions de $ canadiens ( 1 € = 1,61 $ CAN ) -
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( source : Les Echos du 6 mars 2009 )
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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 11:14
   L'industrie automobile est une industrie au cycle long ( à comparer au temps qu'il faut après la plantation d'une chêneraie avant d'en bénéficier des premières récoltes de glands ). Ainsi, après 11 ans de recherche & développement la société lyonnaise MCE-5 Development ( http://WWW.MCE-5.FR ) va démarrer la commercialisation de son moteur automobile VCR, à taux de compression variable, permettant de produire des véhicules conformes aux normes d'émission de polluant et de réduire la consommation d'énergie de 20 à 40% grâce à une solution mécanique ( bielle et piston désaccouplés avec une roue dentée intercalée ) le MCE-5 améliore l'efficacité énergétique de la combustion et réduit les pertes par frottements. A L'horizon d'une olympiade Jean François Roche le PDG de MCE-5 Development espère un chiffre d'affaires de 800 à 900 M€ en vente de licences, le prix d'une licence variant de quelques dizaines à quelques centaines de M€ à quoi s'ajoutent des royalties.
La planification de la société serait la suivante :
* 1° semestre 2009 les 5 premiers véhicules prototypes MCE-5 de type Peugeot 407 seront disponibles pour des essais et présentés au public.
* Fin 2009, après plus d'un an d'essai les améliorations identifiées sont intégrées.
* Entre 2010 et 2012 un moteur abouti sera dessiné pour un véhicule d'un grand constructeur avec une commercialisation en petite série dès 2013.
* Il faudra attendre 2015 pour la production en en grande série : 7 millions de véhicules par an devraient être équipés avec le MCE-5 .
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L'automobile, soyons réaliste, dépend toujours du pétrole.
Selon Vianney Rabhi le concepteur du MCE-5 , un moteur à taux de compression variable qui optimise le rendement : " l'automobile dépend toujours du pétrole à 98% tout simplement parce que nous n'avons rien trouvé de mieux. Le gros handicap de l'électricité, c'est la capacité de réduire les batteries, qui limite grandement l'autonomie des véhicules. L' hydrogène n'a d'intérêt que s'il est produit avec une source d'énergie abondante et bon marché ( la fusion nucléaire par exemple ). Il va falloir encore attendre quelques décennies...Enfin le principal problème des biocarburants est leur impact sur la nature, ils ne peuvent donc constituer qu'un appoint raisonné au pétrole. "
Quant au " buzz " du moteur à eau qui était au point, mais qu'une entente des grosses compagnies pétrolières empêchait la fabrication il y a des décennies que plus personne n'en parle, même les plus péremptoires, d'autant plus péremptoires qu'ils n'avaient jamais vu se réunir les membres de ce cartel du pétrole, ils devaient certainement revêtir des capes couleur muraille avant de se glisser pour se concerter dans une cave dont le soupirail ne laissait pas filtrer la lumière parcimonieuse de leurs lanternes à pétrole.
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( sources : Le Progrès Economie du 2 septembre 2008 - Sébastien Graciotti - &
  Le Journal des Entreprises du 5 septembre 2008 - Claire Pourprix - à l'occasion de la dernière levée de fonds de MCE-5 Development )   
 
 
 
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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 10:22
   En démonstration, au 79ème Salon de l'automobile de Genève qui ouvre ses portes du 5 au 15 mars 2009, sera présenté au stand 3000 le premier véhicule de type Peugeot 407 équipé d'un moteur MCE-5 VCRi. ( cf. : http://www.mce-5.com )
La technologie du moteur MCE-5 VCRi permet si on la compare à celle des moteurs conventionnels  de réduire la consommation de carburant de 20% pour les petites cylindrées et de 35% pour les cylindrées plus importantes.
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   Le moteur MCE-5 VCRi a une cylindrée de 1,5 L, une puissance de 220 ch ( équivalente à celle d'un V6 de 3.0 l ) et un couple de 420 Nm disponible dès
1 500 t/mn ( comparable à celle d'un V8 à essence ).
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   Vianney Rabhi ( directeur développement MCE-5 ), annonce d'ores et déjà une version 2010 du MCE-5 VCRi de la même cylindrée de
1,5 L, avec injection directe d'essence ; sa puissance passera à 270 ch et son couple à 460 Nm. La moyenne de la consommation est de 6 litres par 100 kilomètres, l'émission est de moins de 140 g de CO2/Km - atteindre 120 g serait réaliste à moyen terme pour les véhicules de haute performance -
   Le moteur pourrait être produit en grande série.
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Quoi qu'il en soit ce salon est placé sous le signe des technologies innovantes : dès le 2 mars 2009, les internautes pourront retrouver chaque jour  une présentation des nouveautés et des coulisses de l'évènement et durant la durée du salon un journal télévisé quotidien. ( cf. : http://www.salon-auto.ch )
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( source : Les articles de Sylvain Lartaud dans Le Progrès )
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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 13:40
   " Tout n'est pas pourri au royaume des Banques " ;
selon The Wall Street Journal  aux Etats-Unis le nombre d'utilisateurs de la Banque embarquée, de la Banque du portable, est passé de 400 000 en 2007 à plus de 3 millions en 2008 et que le nombre de banques qui la propose va passer de 245 à 614 en 2009.
   En partenariat avec l'iPhone d'Apple Bank of America propose un service de PAIEMENTS sur MOBILE , Wells Fargo est en train de lancer pour les professionnels le même genre de service , JPMorgan Chase a rendu les comptes consultables sur mobile et organise une grande campagne de publicité autour de ce service.
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   En France la consultation du solde de son compte en banque par SMS est un des services bancaires les plus avancés sur portable. Notons que le cabinet de conseil Accenture, selon Les Echos, a créé un groupe de réflexion, ( un " think tank " selon leur jargon ) avec le Crédit Agricole, Generali, Orange, SNCF Transilien pour les sensibiliser aux changements de comportements induits par l'Iphone, identifier ce que le téléphone portable du futur est susceptible d'apporter aux consommateurs, notamment comparé à Internet : " l'assurance est le cas où la technologie mobile est susceptible d'avoir les applications les plus nettes, les plus simples pour des efforts et des coûts de mise en oeuvre limités " ; là où " Internet permet la comparaison, la simulation, et éventuellement la souscription, le mobile et son instantanéité s'inscrivent parfaitement dans une démarche d'amélioration du service et de la relation entre assuré et assureur ".  
   Accenture rappelle qu'aujourd'hui 1 Français sur 10 a un smart-phone, mais bientôt à l'horizon 2014 le taux d'équipement devrait être de 1 Français sur 2.
Par mimétisme, par grégarisme parions que dans quelques années tout le monde aura " BANQUE en POCHE " 
 
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Notre billet est inspiré d'un article de MoneyWeek ( le numéro 22 du 26 février 2009 au 4 mars 2009 ) ; à notre avis cet hebdomadaire économique et financier mériterait comme l'Hebdo Bourse Plus - http://www.bourse.fr - , ne serait-ce que par son format peu encombrant, la qualité de son papier ( il ne peut servir à envelopper le poisson frais que l'on achète sur le marché ) sa commodité de lecture, sa présentation claire, agréable et surtout l'exhaustivité de sa cote, pour MoneyWeek, son indépendance d'esprit pour l'Hebdo Bourse Plus d'être présents sur toutes les tables basses des salles d'attente des agences bancaires ; autre initiative de MoneyWeek que personnellement j'apprécie beaucoup l'indication dans son ours d'un site Internet pour trouver son hebdomadaire si on est acheteur au numéro et non abonné, à savoir : http://www.trouverlapresse.com . Vous pouvez également le commander à votre marchand de journaux, dans ce cas il faut préciser le code NMPP : M03847 pour MoneyWeek, M07105 pour l'HEBDO BOURSE PLUS.
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.( sources : MoneyWeek n° 22, Les Echos du 27 février 2009 ) 
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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 11:17
    Va-t-on, en FRANCE vers 5 à 10 MILLIONS de cartes affinitaires, style la carte OL Groupe, en 2012 ?
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Le 1° novembre 2009 devrait s'appliquer la directive européenne sur la libérisation des moyens de paiement au sujet de la commercialisation des cartes bancaires, les banques n'en auraient plus l'exclusivité.
On a déjà les cartes co-brandées ou affinitaires distribuées par :
- la Société Générale : la carte << So Music << ;
- Sofinco : la carte TOTAL ;
- Carrefour : la carte Pass.
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Attendons nous à une floraison d'innovations mais ce serait surprenant que ce soit à l'initiative du secteur bancaire, certes il existe des banquiers imaginatifs comme il existe des poissons volants mais ce n'est pas la caractéristiques de l'espèce, ils restent, ( je parle des cadres supérieurs ) enfermés dans leur tour d'ivoire, des ayatollahs du chiffre et des ratios, des comptables pour la gestion financière de leur entreprise et hélas pour leurs clients qu'hypocritement les mutualistes appellent leurs sociétaires.
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Aqoba qui n'est ni une banque, ni une société de crédit mais une société de marketing se prépare et espère prendre 5 % du marché des cartes affinitaires à l'horizon 2012. Aqoba s'adossera au réseau MasterCard en s'appuyant sur un spécialiste de la gestion de flux monétiques. Aqoba pense se spécialiser sur de petits ensembles d'utilisateurs, de petits groupes : associations, salons de coiffure, habitants d'un groupe d'immeubles etc...Il ne sera pas nécessaire d'ouvrir un nouveau compte bancaire, la carte bancaire pourra être de crédit, de débit immédiat ou différé, avec une palette d'avantages ( services à la personne, s.o.s plomberie-chauffage ) et enregistrer des bonus, des points de fidélité.
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L'étonnement est que les Banques Mutualistes et Coopératives n'aient pas créé pour leurs Sociétaires de telles catégories de cartes bancaires.
Les sociétaires d'une coopérative ( bancaire, agricole ou autres) sont à la fois Fournisseurs ( déposant d'argent ), Clients ( emprunteur ) et Propriétaire ( matérialisé par des Parts du Capital de la Société ). L'avantage d'être membre d'une coopérative n'est-il pas de vendre à meilleur prix, acheter à meilleur prix que les clients ordinaires et pouvoir se partager sous forme de ristournes les excédents.
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Avec une carte bancaire "" Sociétaire "" , son heureux possesseur pourrait bénéficier de services à moindre coût, des intérêts de prêts plus bas que pour le client ordinaire, de bonus redistribués sous forme de ristournes selon le nombre et l'importance de ses transactions.
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Ce serait surprenant que les pages de boniments payées par nos grandes banques mutualistes dans la presse quotidienne régionale et nationale pour vanter l'existence de plusieurs millions de sociétaires soient les préliminaires de l'annonce de réels avantages.
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Alors à quoi servent ces réclames ? Une valeur comme le mutualisme ne reposant plus sur l'évidence, sur des avantages concrets ne sécrète plus qu'ennui, désaffection, abstention, parfois la risée.
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( source : Aqoba : l'article de Séverine Sollier dans la Tribune du 7 février 2009 )
 
 
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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 12:18
L'agriculture s'adapte à son époque :
- le rythme de la vie et les impératifs professionnels qui vampirisent le temps nécessaire à parcourir les marchés,
- les nouveautés technologiques de la vente à distance ( internet ).
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La vente et la distribution des produits frais illustrent ce liminaire, quoi que les débuts soient encore timides et très localisés. Internet permet aux personnes méthodiques et organisées de commander à distance des produits frais et de saison à de petits producteurs, de remplir sur internet un panier virtuel avant de se faire livrer un panier réel.
Le panier paysan ( site : http://www.lepanierpaysan.com ) , dont le centre d'approvisionnement est dans le Vaucluse et qui doit s'étendre dans la Drôme ( avec des produits venant de l'Ardèche et de l'Isère ) permet a ses clients de composer son panier en choisissant fruits, légumes, viandes, produits laitiers, poissons...La fraîcheur serait toujours au rendez-vous ; l'assemblage des commandes, avant livraison à domicile se tient dans les locaux de L'Isle-Sur-Sorgue ; si un produit n'est pas disponible le client est contacté pour trouver une solution alternative. 
http://www.paysans.fr , dans le Vaucluse fonctionne de la même façon. 
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Dans le Rhône, la vente de produits frais se fait grâce aux Amap ( ASSOCIATIONS DE MAINTIEN D'UNE AGRICULTURE PAYSANNE ), type ALPAGE ( cf : http://www.alpage-lyon.org ) ; les consommateurs choisissent avec le cultivateur les légumes à faire pousser, le prix de la souscription et les modalités de la distribution ( lieu, fréquence horaires ...) : ils achètent à l'avance une part de la récolte qu'il récupérera pendant la saison du produit. Les clients sont sûrs d'avoir des produits frais, voire biologiques dont ils connaissent la provenance. Le producteur outre la sécurité financière sait à l'avance ce qu'il doit produire, ce qu'il va vendre.
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Le plaisir de faire son marché avec ces achats d'impulsion, à mon avis perdurera. Après tout on est des êtres de chair et de sang et non des créatures virtuelles ayant des choix méthodiques et rationnels de logiciels.
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( sources : l'article du Progrès du 22 février 2009 de Tony Fonteneau et l'article de La Tribune du 19 janvier 2009 de Béatrice DELAMOTTE )
 
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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 11:04
Conformément à mon habitude, j'ai lu son livre de la première page à la dernière, sans rien sauter. Eh bien, Pierre LAROUSSE est, à première vue, un écrivain absolument incohérent. Il n'a aucune suite dans les idées. Il passe sans transition de l'album à l'albumine. Vous croyez qu'il va vous parler de l'almanach et, tout à coup, c'est une gracieuse almée qu'il vous présente. ( Que dirait FREUD ? ) Sans crier gare, il saute brusquement d'un mamelon sur un mameluck. Et pourquoi rapprocher soudain l'alouette de l'alouate, sapajou d'Amérique ? A la longue ce continuel sautillement de la pensée devient fatigant pour le lecteur.

      Le défaut que je viens de signaler n'a pas la même gravité pour tout le monde. Ainsi, il permet aux gens pressés de comprendre clairement une page du volume sans avoir lu les précédentes.

      Pierre LAROUSSE semble accorder aux petites choses autant d'importance qu'aux grandes. Ainsi, il consacre le même nombre de lignes à l'éternuement qu'à l'éternité ! En somme, ce qui frappe dans son livre, c'est à la fois le fourmillement des idées particulières et l'absence totale d'idées générales. Il aurait du plaisir à étaler ses connaissances, que je n'en serais pas surpris outre mesure.

      Mais, je l'ai dit, Pierre LAROUSSE a aussi des qualités de premier ordre. Il sait tout. A côté de son érudition prodigieuse, le science d'un POINCARÉ ( Henri ) ferait triste figure. Et quelle richesse de vocabulaire ! Notre auteur est sans doute le seul écrivain connu qui emploie tous les mots de la langue française. ( Il ne veut ignorer que les mots inconvenants. )

      Il faut admirer aussi la parfaite impartialité de Pierre LAROUSSE. Bien qu'il aborde tous les sujets, on peut lire son ouvrage jusqu'au bout sans rien deviner de ses opinions en matière de religion, de morale ou de politique. Il expose avec la même objectivité les théories de ses adversaires et les siennes. C'est à se demander si le cœur de cet homme a jamais battu. Mais, alors pourquoi a-t-il tenu à reproduire sur la couverture de son livre le gracieux profil de cette femme ( Madame LAROUSSE, sans doute ) qui souffle sur une fleur ? Mystère.

      Malheureusement, ce qui manque, dans le Petit Larousse illustré, c'est le style. Pierre LAROUSSE ne sait pas écrire parce qu'il ne sait pas se borner. Il veut tout dire. Pour ne rien oublier, il a eu cette idée puérile de réunir dans un même chapitre tous les mots commençant par une même lettre. Et, comme s'il voulait économiser le papier, il abrège ses phrases, il abrège même ses mots. Il est pressé comme s'il craignait de ne pas pouvoir terminer sa tâche. En dépit de son apparente incohérence, cet homme avait sûrement un plan qu'il a suivi de jusqu'à Z. Mais qu'a-t-il voulu dire ? C'est ce que nous ne saurons peut-être jamais.  

HENRI ROORDA - ŒUVRES COMPLÈTES - tome II - ALMANACH BALTHASAR - pages 355, 356 et 357 - Éditions L' Âge d' Homme, Lausanne 1970 

 

BIBLIOGRAPHIEmanuels scolaires ( ex : cours de mathématiques élémentaires ; exercices pour le calcul mental ) ; textes de contributions aux revues scientifiques ( ex : L'École et l'apprentissage de la docilité - 1898 - ; Du Rôle que peut jouer l'enseignement des mathématiques dans l'éducation intellectuelle des écoliers - 1917 - ) ; œuvres littéraires ( ex : le roseau pensotant - 1923 - ; avant la grande réforme de l'an 2000 - 1925 - ; almanach Balthasar -1923 à 1926 - ; le débourrage des crânes est-il possible ? - 1924 - ) 

 

Henri ROORDA était un professeur de mathématiques , écrivain de SUISSE romande à l'humour doublé de réflexions de philosophe et de pédagogue. Bon exemple d'esprit de finesse et de géométrie, objet d'une des pensées de Blaise PASCAL, comme les bons informaticiens du web doivent en faire preuve. 

           

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